Disclaimer : Torchwood et ses personnages appartiennent à R.T. Davies et à la BBC.Un, deux, trois…
Combien de temps cela va-t-il encore durer ? Je sais que tout ça n’a aucun sens, que ma vie n’a plus aucun sens… Et pourtant. Je cherche de nouveau ma raison d’exister, mais tout ça est sans but. Mes rêves sont hantés par ses yeux, par son sourire, son odeur et sa voix… Avant de me laisser, il m’a demandé de n’avoir aucun regret et il s’est éteint dans mes bras.
Une promesse, un soupir, un dernier mot…
À ce moment-là, des larmes s’étaient mises à couler sur ses joues, mais ce n’était pas les siennes… Je marche sous la pluie espérant que l’orage parviendra à dissimuler celles qui inondent maintenant mon visage. Je l’ai perdu. Il n’y a aucun moyen de faire marche arrière, je le sais. J’observe les rails, incertain, me demandant combien de temps le train mettra pour passer. Je l’attends. Je suis conscient que cela ne sert strictement à rien et pourtant…
Une cravate, un sourire, un rire…
C’était lui qui m’avait donné cette illusion, l’espoir d’être auprès de lui à jamais. Je n’ai jamais pu tenir cette promesse bien trop grande. Je ne suis plus avec lui, moi qui croyais que même la mort ne pourrait nous séparer. C’était une autre erreur de ma part… J’aurais dû le savoir… Quelqu’un d’autre aurait pu le rejoindre, même là-bas… Mais pas moi. J’étais condamné, le grand Capitaine Jack Harkness était condamné à rester seul, lui que la mort rejetait.
Une silhouette dans la brume, une voie ferrée…
Le silence seul compagnon je repensais au soir où l’on s’était rencontré, au premier baiser que je lui avais donné… Tout cela était bien loin maintenant. Je n’avais plus rien, que des souvenirs. Et un vide. Un trou béant dans le cœur que je ne saurai jamais guérir…
Un énième soupir… un train… une larme…
Au bout d’un long moment, j’ouvris les yeux. Mon cœur était étrangement léger, mais mes larmes n’avaient pas cessé de couler. En me relevant, je contemplais le monde qui me tenait toujours prisonnier. Peu importait la façon dont je mettais fin à mes jours, je revenais… Toujours… Depuis le moment où il était parti, j’avais cherché encore et encore la manière d’en finir pour de bon, mais je n’avais rien trouvé…
Une goutte de pluie, le mal de vivre…
Fatigué de tout ça j’avais essayé une fois, puis deux… La mort ne voulait pas de moi. Pourquoi, alors me l’avait-elle arraché ? J’avais renoncé. Jusqu’à aujourd’hui, où j’avais couru sous la pluie pour rentrer chez moi, jusqu’au moment où j’avais fait demi-tour pour venir ici… Cela avait peu d’importance maintenant… J’attendrais le prochain train.
Un souvenir, un rayon de soleil, une voix…
– On dit : « jamais deux sans trois »… Mais le trois sans quatre n’existe pas tu sais…
Je sentis mon cœur battre plus fort dans ma poitrine alors que je reconnaissais la voix. Avant de me retourner, je pris une profonde inspiration espérant que ce n’était pas un rêve.
– Tu es en retard, fit alors la silhouette d’un homme devant moi, tu en as mis du temps
Ébloui par la vive lumière derrière lui, je n’arrivais pas à distinguer son visage… Je n’en avais pas besoin. Un objet brillait dans sa main… Une montre… Le temps pour moi, je crois s’était arrêté… Pour lui.
Fin